Stade Olympique Montréal- DES LINGOTS D’OR ET NON DES ACIERS
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Les textes

K02 - Notre échéancier des études et travaux
K22 - L’Université de la technique a servi à quoi ?
K26 - Pourquoi la préfabrication ? Pourquoi les français ?
K28 - Le Vélodrome est terminé... Le COJO prend possession du Stade
K29 - Des études - Des mandats - L’omniprésence d’ingénieurs, de firmes d’ingénieurs
K30 - Les Expos vantent notre Stade et partent
K31 - La RIO contrôle l’information, trompe l’Histoire et joue à la chaise musicale
K.51 La grande tromperie
K.52 À l’Entreprise Charles Duranceau – Chapeau
K.53 À l’entreprise Schokbéton - Chapeau
K.54 Lavalin, le puissant
K.55 Le rôle des partis politiques
K.56 Les Québécois se souviennent
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DES LINGOTS D’OR ET NON DES ACIERS D’ARMATURE

Même les barres d’acier en perdaient la tête, tellement elles étaient étourdies à la fin d’une journée. Vous avez sans doute entendu à quelques reprises que les camions entraient « chargés » par une porte du chantier du Parc olympique et qu’ils en ressortaient « chargés » par une autre.

Avez-vous calculé ce qu’un seul de ces voyages d’acier pouvait nous avoir coûté à nous, Québécois, à la fin d’une seule journée ? Probablement que vous ne vous y êtes pas arrêté. Cela se perdait dans tout le reste du gaspillage et du manque de contrôle des responsables engagés en 1974.

Eh bien ! Tenez-vous bien, c’est parti. Un camion transportant 20 tonnes d’acier d’armature que nous payions jusqu’à $1 500 à $2 000 la tonne, vous coûtait $30 000 par voyage. Si ce même camion faisait cette navette seulement 8 fois par jour, la facture pouvait atteindre facilement près de $240 000 dans une seule journée, plus de $1,2 Millions par semaine.

Je me rappelle d’une émission à la radio de Radio-Canada où des ouvriers répondaient à la question si c’était vrai que les camions d’aciers entraient sur le site et ressortaient sans avoir déchargé leur voyage. Les ouvriers éclatèrent de rire en disant: « Nous gagions sur le temps qu’il serait sur le site et par quelle porte il sortirait ! »

Québec avait faim...

Sur mon honneur, un jour je reçus un téléphone d’un haut responsable sur le chantier qui avait vu la veille une émission de télévision -- « Les 30 journées qui ont fait le Québec – L’ouverture des Jeux Olympiques le 17 juillet 1976 » -- où je mentionnais « Avoir entendu des ouvriers dire que ces camions remplis d'acier d'armature passaient sur le site sans décharger leur voyage » et avoir ajouté que je ne comprenais pas que personne n’ait posé la question « Qui contrôlait la porte ? » C’était sa compagnie. Et lui de me demander « Tu ne vas pas écrire cela ? » Je lui répondis « N’est-ce pas la vérité ? » Et lui d’ajouter « Il y en a à Québec qui avaient faim. » Et moi de rétorquer « Me dites-vous que des personnes à Québec vous demandent un retour là-dessus ? » Il répéta tout simplement « Je te l’ai dit qu’il y avait des gens à Québec qui avaient faim. »

Vous comprendrez sans doute pourquoi le Stade du Parc des Princes à Paris (50 000 sièges) a coûté $18 millions et celui de Montréal, pas fini, le toit reste toujours un problème, en a coûté près de $2 Milliards.

J’ai bien raison d’écrire qu’à tourner comme cela, même les barres d’acier d’armature en perdaient la tête, tellement elles étaient étourdies à la fin d’une journée. Mais combien avaient-elles rapporté ?

Un stratagème différent s’appliquait aux voyages de béton, mais d’une autre façon. Les camions entraient vides et ressortaient après que le chauffeur eut remis sa facture au contrôleur des portes. M. Taillibert en parla « à la française » lorsqu’il témoigna à l’enquête du regretté Juge Malouf. Il affirma qu’il était impossible que les quantités de béton payés dans la construction des stationnements soient aussi élevées. Il avait constaté que ces stationnements coûtaient un prix ridiculement bas par verge cube de béton... ce qui signifiait que le coût total était divisé par une quantité de verges cubes de béton énormément supérieures à celles indiquées sur les plans. Donc, nous payions des camions vides.

Permettez-moi cette petite anecdote pour terminer sur ce fameux chantier de rêve pour certains.

Je rencontrais dernièrement un type qui m’a parlé de la construction du Parc Olympique. Son père y a travaillé. Il œuvrait pour une compagnie de plomberie. Un jour, il fut muté au magasin où il devait signer les factures des camions qui faisaient la tournette. Son honnêteté l’empêchait de signer de telles factures. Quelques jours plus tard, il fut licencié, la récompense de son honnêteté …

Claude Phaneuf, B.A., B.Sc.A.
Un des trois pionniers concepteurs du Parc Olympique et du Stade.
Membre de l'OIQ de 1962 à octobre 2006.
11 Mai 2010



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